lundi 24 aoĂ»t 2020 DerniĂšre mise Ă jour le Lundi 24 AoĂ»t 2020 Ă 1023 Plusieurs Ă©conomistes mettent en garde contre la probable explosion de la paritĂ© euro/dinar dĂšs lâouverture des frontiĂšres et prĂ©viennent quâun taux de 250 pour 1 est une rĂ©elle possibilitĂ©. Pour rappel, le cours actuel est de 152 pour 1. Plusieurs facteurs plaident pour cette dâabord, lâabsence des immigrĂ©s qui alimentent habituellement le marchĂ© en devises fraĂźches en pĂ©riode estivale provoque mĂ©caniquement une baisse considĂ©rable de lâoffre. Ensuite, la possibilitĂ© quâun vaccin contre le COVID19 soit trouvĂ© Ă court ou moyen terme entraĂźnera une reprise brusque des voyages et de lâĂ©conomie avec pour corollaire une forte demande sur la monnaie europĂ©enne et une offre insuffisante Ă la satisfaire. Enfin lâeffondrement du dinar dans les transactions officielles va comme il se doit ĂȘtre rĂ©percutĂ© sur le marchĂ© noir, dâautant que dans un contexte de crise globale, la valeur de la monnaie est directement un moyen dâĂ©valuation de la santĂ© Ă©conomique du pays Ă©metteur. Sachant que dans le pays, le marchĂ© noir des changes est utilisĂ© quotidiennement par les citoyens actifs, les consĂ©quences seraient dramatiques, dâautant que lâon estime Ă 8 milliards annuels les sorties de devises fortes du pays. AnalyseEconomique Economie Finance ALGERIE
Lecours de l'euro a chuté en Algérie, aujourd'hui, mardi 21 septembre 2021, à la Banque centrale d'Algérie et au marché (noir) parallÚle. Le cours de l'euro à la Banque centrale d'Algérie a atteint 160,30 dinars à l'achat, et 160,34 dinars à la vente, et le cours a chuté sur le marché noir pour enregistrer 210,06 dinars à l'achat, et 213,40 dinars à la vente.
Prixd'euro en algerie marché noir aujourd'hui 22 Juillet 2022 /Taux de change Cours dollars devises24 Avril Prix d'euro en algerie marché noir aujourd'hui 0
Alger, janvier 2008. Pour trouver la maison oĂč habite CĂ©cile Serra, il vaut mieux ne pas se fier aux numĂ©ros dĂ©sordonnĂ©s de la rue. En revanche, demandez Ă nâimporte quel voisin Mme Serra ? Câest facile, câest la maison avec les orangers et la vieille voiture ! » CĂ©cile Serra reçoit chaque visiteur avec une hospitalitĂ© enjouĂ©e. Dans son jardin magnifiquement entretenu par M. Mesaour, son voisin, trĂŽne la carcasse rouillĂ©e dâune Simca Aronde modĂšle 1961. Ah ! On en a fait des balades dans cette voiture avec mon mari ! Tous les week-ends, on partait Ă la pĂȘche avec un groupe dâamis ; il y avait M. GabriĂšre et M. Cripo, avec leur femme. Jusquâen 1981. Puis mon mari a commencĂ© Ă ĂȘtre fatiguĂ©. Mais du bon temps, on en a eu ! » A Ă©couter les rĂ©cits de cette dĂ©licieuse dame de 90 ans Ă lâesprit vif et plein dâhumour, on aurait presque lâimpression que la rĂ©volution » de 1962 nâa guĂšre changĂ© le cours de son existence de modeste couturiĂšre du quartier du Golf, Ă Alger. Et pourquoi voulez-vous que ça ait changĂ© quelque chose ? vous apostrophe-t-elle avec brusquerie. JâĂ©tais bien avec tout le monde. Les AlgĂ©riens, si vous les respectez, ils vous respectent. Moi, jâai jamais tutoyĂ© mon marchand de lĂ©gumes. Et aujourdâhui encore, je ne le tutoie pas. » La grand-mĂšre maternelle de CĂ©cile Serra est nĂ©e Ă Cherchell, en 1858. Son pĂšre, tailleur de pierre, a dĂ©mĂ©nagĂ© Ă Alger dans les annĂ©es 1920. Il a fait construire cette petite maison en 1929 et, depuis, je nâen suis jamais partie. » Comment se fait-il quâelle nâait pas quittĂ© lâAlgĂ©rie en 1962 ? Mais pourquoi serais-je partie ? Ici, câest notre pays. Tout est beau. Il y a le soleil, la mer, les gens. Pas une seconde je nâai regrettĂ© dâĂȘtre restĂ©e. » Son mari, ValĂšre Serra, Ă©tait tourneur dans une entreprise pied-noire 1. Pendant la guerre, il se dĂ©plaçait souvent pour vendre des produits. Il disait Ă nos voisins [arabes] âJe vous laisse ma femme et mon fils !â Et il ne nous est jamais rien arrivĂ©. Sauf quand y a eu lâOAS [Organisation armĂ©e secrĂšte] 2. La vĂ©ritĂ©, câest que câest eux qui ont mis la pagaille ! Mais âLa valise ou le cercueilâ, câest pas vrai. Ma belle-sĆur, par exemple, elle est partie parce quâelle avait peur. Mais je peux vous affirmer que personne ne lâa jamais menacĂ©e. » En 1962, les ateliers oĂč travaillait ValĂšre ont Ă©tĂ© liquidĂ©s, et il a pris sa retraite. CĂ©cile a continuĂ© sa couture. En 1964, avec lâAronde, on est partis faire un tour en France. Pour voir, au cas oĂč... A chaque fois quâon rencontrait des pieds-noirs, quâest-ce quâon nâentendait pas ! âComment ! Vous ĂȘtes toujours lĂ -bas ! Vous allez vivre avec ces gens-lĂ !â Alors on sâest dĂ©pĂȘchĂ©s de rentrer chez nous. » CĂ©cile Serra fait partie des deux cent mille pieds-noirs qui nâont pas quittĂ© lâAlgĂ©rie en 1962 3. Etonnant ? Non, tout Ă fait logique. Comme le souligne Benjamin Stora, un des meilleurs historiens de lâAlgĂ©rie, depuis quâils sont rentrĂ©s en France, les rapatriĂ©s ont toujours cherchĂ© Ă faire croire que la seule raison de leur dĂ©part Ă©tait le risque quâils couraient pour leur vie et celle de leurs enfants. Et quâils avaient donc nĂ©cessairement tous Ă©tĂ© obligĂ©s de partir. Or cela ne correspond que trĂšs partiellement Ă la rĂ©alitĂ© 4 ». Jean-Bernard Vialin avait 12 ans en 1962. Originaire de Ouled Fayet, petite commune proche dâAlger, son pĂšre Ă©tait technicien dans une entreprise de traitement de mĂ©taux et sa mĂšre institutrice. Ancien pilote de ligne Ă Air AlgĂ©rie, il nous reçoit sur son bateau, amarrĂ© dans le ravissant port de Sidi Fredj ex-Sidi-Ferruch, Ă lâouest dâAlger. Mes parents appartenaient Ă ceux quâon appelait les libĂ©raux. Ni engagĂ©s dans le FLN [Front de libĂ©ration nationale] ni du cĂŽtĂ© des partisans jusquâau-boutistes de lâAlgĂ©rie française. Juste des gens, malheureusement trĂšs minoritaires, qui refusaient dâaccepter le statut rĂ©servĂ© aux âmusulmansâ et les injustices incroyables qui en rĂ©sultaient. On sâimagine mal aujourdâhui Ă quel point le racisme rĂ©gnait en AlgĂ©rie. A Ouled Fayet, tous les EuropĂ©ens habitaient les maisons en dur du centre-ville, et les âmusulmansâ pataugeaient dans des gourbis, en pĂ©riphĂ©rie. » Des habitations prĂ©caires faites de murs en roseau plantĂ©s dans le sol et tenus entre eux par des bouts de ficelle, sur lesquels reposaient quelques tĂŽles ondulĂ©es en guise de toiture. Ce nâĂ©tait pas lâAfrique du Sud, mais presque. » En janvier 1962, une image sâest gravĂ©e dans les yeux du jeune garçon. CâĂ©tait Ă El-Biar [un quartier des hauteurs dâAlger]. Deux Français buvaient lâanisette Ă une terrasse de cafĂ©. Un AlgĂ©rien passe. Lâun des deux se lĂšve, sort un pistolet, abat le malheureux, et revient finir son verre avec son copain, tandis que lâhomme se vide de son sang dans le caniveau. AprĂšs ça, que ces mecs aient eu peur de rester aprĂšs lâindĂ©pendance, je veux bien le croire... » Pour ses parents, en revanche, il nâa pas Ă©tĂ© question une seconde de partir. CâĂ©tait la continuitĂ©. Ils avaient toujours dĂ©sirĂ© une vraie Ă©galitĂ© entre tout le monde, ils Ă©taient contents de pouvoir la vivre ». En septembre 1962, ses deux mille EuropĂ©ens ont dĂ©sertĂ© Ouled Fayet, sauf les Vialin. Les petites maisons coloniales se sont retrouvĂ©es rapidement occupĂ©es par les AlgĂ©riens des gourbis alentour â ce qui est tout Ă fait naturel », prĂ©cise lâancien pilote. Sa mĂšre rouvre seule lâĂ©cole du village. DĂšs 1965, la famille acquiert la nationalitĂ© algĂ©rienne. Et finalement, je me sens algĂ©rien avant tout. A Air AlgĂ©rie, ma carriĂšre sâest dĂ©roulĂ©e dans des conditions parfaitement normales ; on mâa toujours admis comme Ă©tant dâune autre origine, mais sans faire pour autant la moindre diffĂ©rence. » AndrĂ© Bouhana, lui non plus, nâa jamais craint de demeurer lĂ . Jâai grandi Ă Ville Nouvelle, un des quartiers musulmans dâOran. Je parlais lâespagnol, comme mes parents, mais aussi lâarabe dialectal, puisque tous mes copains Ă©taient arabes. Ce nâest pas comme les EuropĂ©ens qui habitaient le centre-ville. Donc, au moment de lâindĂ©pendance, pourquoi jâaurais eu peur ? » Aujourdâhui, Ă 70 ans, Bouhana habite dans une misĂ©rable maison Ă Cap Caxine, Ă lâouest dâAlger. EntourĂ© de nombreux chiens et chats, il survit grĂące aux 200 euros de lâallocation-vieillesse que dispense le consulat français Ă une quarantaine de vieux pieds-noirs sans ressources. Mais, surtout, jâai des amis algĂ©riens, des anciens voisins, qui vivent en France, et qui mâenvoient un peu dâargent. » Et sa famille rapatriĂ©e ? Vous rigolez ! Pas un euro ! Ils ne me parlent plus. Ils ne mâont jamais pardonnĂ© de ne pas avoir quittĂ© lâAlgĂ©rie. » Et puis, il y a FĂ©lix Colozzi, 77 ans, communiste, engagĂ© dans le maquis aux cĂŽtĂ©s du FLN, prisonnier six ans dans les geĂŽles françaises dont la terrible prison de LambĂšse, prĂšs de Batna, devenu ingĂ©nieur Ă©conomiste dans des entreprises dâEtat. Et AndrĂ© Lopez, 78 ans, le dernier pied-noir de Sig anciennement Saint-Denis-du-Sig, Ă cinquante kilomĂštres dâOran, qui a repris lâentreprise dâolives créée par son grand-pĂšre, et qui y produit Ă prĂ©sent des champignons en conserve. Et le pĂšre Denis Gonzalez, 76 ans, Ă lâintelligence toujours trĂšs vive, vrai pied-noir depuis plusieurs gĂ©nĂ©rations », qui, dans le sillage de Mgr Duval, le cĂ©lĂšbre Ă©vĂȘque dâAlger honni par lâOAS, a choisi de rester au service du peuple algĂ©rien ». Et mĂȘme Prosper Chetrit, 78 ans, le dernier juif dâOran depuis la mort de sa mĂšre, qui rappelle que trois mille juifs sont demeurĂ©s Ă Oran aprĂšs 1962 », et que, pour eux, la situation nâa commencĂ© Ă se dĂ©tĂ©riorer quâĂ partir de 1971, quand les autoritĂ©s ont confisquĂ© la synagogue pour la transformer en mosquĂ©e, et que le dernier rabbin est parti. Mais moi, prĂ©cise-t-il, tout le monde sait que je suis juif, et tout le monde mâestime ». On a eu ce quâon voulait, maintenant on oublie le passĂ© et on ne sâoccupe que de lâavenir » Il Ă©tait donc possible dâĂȘtre français et de continuer Ă vivre dans lâAlgĂ©rie indĂ©pendante ? Bien sĂ»r ! », sâexclame Germaine Ripoll, 82 ans, qui tient toujours avec son fils le petit restaurant que ses parents ont ouvert en 1932, Ă Arzew, prĂšs dâOran. Et je vais mĂȘme vous dire une chose pour nous, la situation nâa guĂšre bougĂ©. Le seul vrai changement, câest quand on a dĂ» fermer lâentrepĂŽt de vin, en 1966, lorsque la vente dâalcool est devenue interdite. Mais ça ne mâa jamais empĂȘchĂ©e de servir du vin Ă mes clients. » Au fur et Ă mesure de ces entretiens avec des pieds-noirs, ou AlgĂ©riens dâorigine europĂ©enne », comme certains prĂ©fĂšrent se nommer, une nouvelle image apparaĂźt, iconoclaste par rapport Ă celle qui est vĂ©hiculĂ©e en France. LâinquiĂ©tude des EuropĂ©ens Ă©tait-elle toujours justifiĂ©e ? La question demeure difficile Ă trancher, sauf dans le cas des harkis 5. Certes, les dĂ©clarations de certains leaders nationalistes ont pu paraĂźtre inquiĂ©tantes. En premier lieu, la proclamation du 1er novembre 1954, qui affirme la volontĂ© du FLN dâĂ©riger une AlgĂ©rie dĂ©mocratique dans le cadre des principes islamiques ». Toutefois, la plupart des pieds-noirs de France semblent avoir complĂštement oubliĂ© que durant cette guerre, la direction du FLN a pris soin, Ă plusieurs reprises, de sâadresser Ă eux afin de les rassurer. Moi, je les lisais avec dĂ©lectation », se souvient trĂšs bien Jean-Paul Grangaud, petit-fils dâinstituteurs protestants arrivĂ©s en Kabylie au XIXe siĂšcle et qui est devenu, aprĂšs lâindĂ©pendance, professeur de pĂ©diatrie Ă lâhĂŽpital Mustapha dâAlger, puis conseiller du ministre de la santĂ©. Dans le plus cĂ©lĂšbre de ces appels, lancĂ© de Tunis, siĂšge du gouvernement provisoire, le 17 fĂ©vrier 1960 aux EuropĂ©ens dâAlgĂ©rie », on peut lire LâAlgĂ©rie est le patrimoine de tous .... Si les patriotes algĂ©riens se refusent Ă ĂȘtre des hommes de seconde catĂ©gorie, sâils se refusent Ă reconnaĂźtre en vous des supercitoyens, par contre, ils sont prĂȘts Ă vous considĂ©rer comme dâauthentiques AlgĂ©riens. LâAlgĂ©rie aux AlgĂ©riens, Ă tous les AlgĂ©riens, quelle que soit leur origine. Cette formule nâest pas une fiction. Elle traduit une rĂ©alitĂ© vivante, basĂ©e sur une vie commune. » La seule dĂ©ception quâont pu ressentir ceux qui ne sont pas partis est liĂ©e Ă lâobtention de la nationalitĂ© algĂ©rienne, puisquâils furent obligĂ©s de la demander, alors quâelle devenait automatique pour les AlgĂ©riens musulmans. Mais câĂ©tait en 1963, donc bien aprĂšs le grand dĂ©part des pieds-noirs. En ce qui concerne leurs biens, les EuropĂ©ens qui sont restĂ©s nâont que rarement Ă©tĂ© inquiĂ©tĂ©s. Personne ne sâest jamais avisĂ© de venir nous dĂ©loger de notre villa ! », sâexclame Guy Bonifacio, oranais depuis trois gĂ©nĂ©rations, Ă lâunisson de toutes les personnes rencontrĂ©es. Quant au dĂ©cret de nationalisation des terres, promulguĂ© en 1963 par le nouvel Etat socialiste, il nâa concernĂ© que les trĂšs gros domaines, les petites parcelles laissĂ©es vacantes, et Ă©ventuellement les terres des Français qui, bien que demeurĂ©s sur place, ont refusĂ© de prendre la nationalitĂ© algĂ©rienne. Vieille Oranaise pourtant toujours trĂšs remontĂ©e contre les AlgĂ©riens, Jeanine Degand est formelle Jâai un oncle qui possĂ©dait une trentaine dâhectares du cĂŽtĂ© de BoutlĂ©lis. En 1963, les AlgĂ©riens lui ont dit âOu tu te fais algĂ©rien, et tu gardes ta ferme ; ou tu refuses, et on te la prend.â Il avait sa fiertĂ©, il a refusĂ©, et on la lui a prise. Câest sĂ»r que, sâil avait adoptĂ© la nationalitĂ©, il lâaurait toujours. » Il nâa non plus jamais Ă©tĂ© suffisamment soulignĂ© avec quelle rapiditĂ© la paix complĂšte est revenue en AlgĂ©rie. Je suis arrivĂ© dans le pays Ă lâĂ©tĂ© 1963, raconte Jean-Robert Henri, historien Ă la Maison mĂ©diterranĂ©enne des sciences de lâhomme, Ă Aix-en-Provence. Avec ma vieille voiture, jâai traversĂ© le pays dâest en ouest, dormant dans les coins les plus reculĂ©s. Non seulement, avec ma tĂȘte de Français, il ne mâest rien arrivĂ©, mais Ă aucun moment je nâai ressenti le moindre regard dâhostilitĂ©. Jâai rencontrĂ© des pieds-noirs isolĂ©s dans leur ferme qui nâĂ©prouvaient aucune peur. » Câest vrai que, dĂšs aoĂ»t 1962, plus un seul coup de feu nâa Ă©tĂ© tirĂ© en AlgĂ©rie, affirme F. S. 6, lâun des historiens algĂ©riens les plus reconnus de cette pĂ©riode. Câest comme si, le lendemain de lâindĂ©pendance, les AlgĂ©riens sâĂ©taient dit âOn a eu ce quâon voulait, maintenant on oublie le passĂ© et on ne sâoccupe que de lâavenir.â » Marie-France Grangaud confirme Nous nâavons jamais ressenti le moindre esprit de revanche, alors que presque chaque famille avait Ă©tĂ© touchĂ©e. Au contraire, les AlgĂ©riens nous tĂ©moignaient une vĂ©ritable reconnaissance, comme sâils nous disaient âMerci de rester pour nous aiderâ ! » Finalement, on en vient Ă se demander pourquoi tant de Français dâAlgĂ©rie » ont dĂ©cidĂ© de quitter un pays auquel ils Ă©taient aussi charnellement attachĂ©s. Lorsquâon leur pose cette question, en France, ils Ă©voquent presque toujours la peur, alimentĂ©e par le climat de violence gĂ©nĂ©rale qui rĂ©gnait en AlgĂ©rie dans les derniers mois de la guerre â avec, mis en exergue, trois faits dramatiques de 1962 la fusillade de la rue dâIsly, le 26 mars Ă Alger ; le massacre du 5 juillet Ă Oran ; et les enlĂšvements dâEuropĂ©ens lire Trois Ă©vĂ©nements traumatisants ». Le dĂ©chaĂźnement de violence, fin 1961 - dĂ©but 1962, venait essentiellement de lâOAS, rectifie AndrĂ© Bouhana. A cause de lâOAS, un fossĂ© de haine a Ă©tĂ© creusĂ© entre Arabes et EuropĂ©ens, qui nâaurait pas existĂ© sinon. » Et tous dâinsister plutĂŽt sur lâextrĂȘme modĂ©ration avec laquelle le FLN a rĂ©pondu aux assassinats de lâOAS. A Arzew, se souvient Germaine Ripoll, lâOAS Ă©tait prĂ©sente, mais les AlgĂ©riens nâont jamais menacĂ© aucun Français. » Quant aux enlĂšvements deux mille deux cents EuropĂ©ens disparus entre 1954 et 1962, sur une population dâun million, un certain nombre dâentre eux Ă©taient ciblĂ©s ». Dans mon village, affirme Jean-Bernard Vialin, seuls les activistes de lâOAS ont Ă©tĂ© enlevĂ©s. » Les EuropĂ©ens ont eu trĂšs peur, analyse Stora. Mais peur de quoi ? Peur surtout des reprĂ©sailles aveugles, dâautant que les pieds-noirs savaient, et savent toujours, que le rapport entre leurs morts et ceux des AlgĂ©riens Ă©tait dâau moins un pour dix 7 ! Quand lâOAS est venue, un grand nombre dâentre eux lâa plĂ©biscitĂ©e. Ils avaient donc peur des exactions de militants du FLN, en rĂ©ponse Ă celles de lâOAS. Pourtant, une grande majoritĂ© dâAlgĂ©riens nâa pas manifestĂ© dâesprit de vengeance, et leur Ă©tonnement Ă©tait grand au moment du dĂ©part en masse des EuropĂ©ens. » Nous vivions de facto avec un sentiment de supĂ©rioritĂ©. Nous nous sentions plus civilisĂ©s » Mais, si la raison vĂ©ritable de cet exode massif nâĂ©tait pas le risque encouru pour leur vie et leurs biens, quây a-t-il eu dâautre ? Chez Jean-Bernard Vialin, la rĂ©ponse fuse La grande majoritĂ© des pieds-noirs a quittĂ© lâAlgĂ©rie non parce quâelle Ă©tait directement menacĂ©e, mais parce quâelle ne supportait pas la perspective de vivre Ă Ă©galitĂ© avec les AlgĂ©riens ! » Marie-France Grangaud, fille de la bourgeoisie protestante algĂ©roise dâavant 1962, devenue ensuite directrice de la section sociale Ă lâOffice national algĂ©rien des statistiques, tient des propos plus modĂ©rĂ©s, mais qui vont dans le mĂȘme sens Peut-ĂȘtre que lâidĂ©e dâĂȘtre commandĂ©s par des Arabes faisait peur Ă ces pieds-noirs. Nous vivions de facto avec un sentiment de supĂ©rioritĂ©. Nous nous sentions plus civilisĂ©s. Et puis, surtout, nous nâavions aucun rapport normal avec les musulmans. Ils Ă©taient lĂ , autour de nous, mais en tant que simple dĂ©cor. Ce sentiment de supĂ©rioritĂ© Ă©tait une Ă©vidence. Au fond, câest ça la colonisation. Moi-mĂȘme, jâai dĂ» faire des efforts pour me dĂ©barrasser de ce regard... » Entre 1992 et 1993, la chercheuse HĂ©lĂšne Bracco a parcouru lâAlgĂ©rie Ă la recherche de pieds-noirs encore vivants. Elle a recueilli une soixantaine de tĂ©moignages, dont elle a fait un livre, LâAutre Face EuropĂ©ens » en AlgĂ©rie indĂ©pendante 8. Pour cette chercheuse, la vraie raison du dĂ©part vers la France se trouve dans leur incapacitĂ© Ă effectuer une rĂ©version mentale. Les EuropĂ©ens dâAlgĂ©rie, quels quâils soient, mĂȘme ceux situĂ©s au plus bas de lâĂ©chelle sociale, se sentaient supĂ©rieurs aux plus Ă©levĂ©s des musulmans. Pour rester, il fallait ĂȘtre capable, du jour au lendemain, de partager toutes choses avec des gens quâils avaient lâhabitude de commander ou de mĂ©priser ». La rĂ©alitĂ© offre des cas parfois surprenants. Certains des pieds-noirs rencontrĂ©s en AlgĂ©rie tiennent encore des propos colonialistes et racistes. Sâils sont encore lĂ , câest autant pour protĂ©ger leurs biens appartements, immeubles, entreprises que parce que lâAlgĂ©rie, câest [leur] pays ». ConsĂ©quence logique de ces diffĂ©rences de mentalitĂ© la plupart des pieds-noirs demeurĂ©s au sud de la MĂ©diterranĂ©e nâont que trĂšs peu de contacts avec ceux de France. En 1979, Ă la naissance de ma fille, dont la mĂšre est algĂ©rienne, je suis allĂ© en France, se souvient Jean-Bernard Vialin. Dans ma propre famille, on mâa lancĂ© âQuoi ! Tu vas nous obliger Ă bercer une petite Arabe ?â » Lorsquâil est en France, Guy Bonifacio Ă©vite de rencontrer certains rapatriĂ©s Ils nous considĂšrent comme des collabos, constate-t-il avec un soupir. Combien de fois ai-je entendu âComment tu peux vivre avec ces gens-lĂ , ce sont des sauvages !â » NĂ©anmoins, Marie-France Grangaud amorce un sourire Depuis quelques annĂ©es, de nombreux pieds-noirs reviennent en AlgĂ©rie sur les traces de leur passĂ©. LâĂ©tĂ© dernier, lâun dâeux, que je connaissais, mâa dit en repartant âSi jâavais su, je serais peut-ĂȘtre restĂ©.â »Ăconomie Europe Les risques causĂ©s par lâinvasion russe de lâUkraine et lâenvolĂ©e des prix du gaz quâelle provoque pĂšsent sur lâeuro. La monnaie unique europĂ©enne a plongĂ©, mardi 5 juillet, Ă son plus bas depuis prĂšs de vingt ans face au dollar, sâapprochant de la paritĂ©, emportĂ©e par les tensions sur lâĂ©nergie en Europe provoquĂ©es par la guerre en Ukraine. A moins de 1,03 dollar pour un euro, lâeuro Ă©volue Ă un niveau plus vu depuis la fin 2002, dans ses premiers jours, quand les inconnues Ă©taient encore multiples sur la nouvelle devise. DĂ©sormais, ce sont les risques causĂ©s par lâinvasion russe de lâUkraine et lâenvolĂ©e des prix du gaz quâelle provoque, qui pĂšsent sur lâeuro. Lire aussi Article rĂ©servĂ© Ă nos abonnĂ©s La zone euro au bord de la stagflation La banque centrale dâAllemagne a, par ailleurs, exprimĂ© des doutes, lundi, Ă lâĂ©gard du projet de la BCE visant Ă limiter les Ă©carts entre taux dâemprunts des diffĂ©rents Etats de la zone euro et ainsi le risque dâune nouvelle crise de la dette. Sur le marchĂ© obligataire, les taux des emprunts des Etats en Europe, trĂšs volatils ces derniĂšres semaines, restaient stables aprĂšs leur forte hausse lundi. MaĂźtriser la hausse des prix sans porter un coup fatal Ă lâĂ©conomie de la zone euro En plus de la dette des Etats, la BCE fait face au double dĂ©fi de maĂźtriser au plus vite la hausse des prix, tout en ne portant pas un coup fatal Ă lâĂ©conomie de la zone euro, dĂ©jĂ durement affectĂ©e par la guerre en Ukraine et ses consĂ©quences sur les matiĂšres premiĂšres. Le prix du TTF nĂ©erlandais, rĂ©fĂ©rence du gaz naturel en Europe, a atteint 176 euros le mĂ©gawattheure mardi, plus du double de son niveau dĂ©but juin. Avant lâinvasion russe de lâUkraine le 24 fĂ©vrier, il Ă©voluait bien en dessous des 100 euros le mĂ©gawattheure. En NorvĂšge, pays qui sâest engagĂ© Ă augmenter durablement ses livraisons de gaz Ă lâUE en juin, une grĂšve menace de couper de prĂšs de 60 % les exportations Ă partir de samedi. Lire aussi Article rĂ©servĂ© Ă nos abonnĂ©s La BCE intervient dâurgence pour calmer les tensions en zone euro La Banque centrale europĂ©enne BCE a peu de marge de manĆuvre pour resserrer sa politique monĂ©taire, puisquâune hausse des taux risquerait de rendre la dette de certains pays trop lourde Ă supporter. Dans ce contexte, toute reprise de lâeuro doit ĂȘtre vue comme un rebond de court terme », explique Ă lâAgence France-Presse Fawad Razaqzada, analyste chez StoneX, qui craint que sans changement majeur sur le front ukrainien ou de la BCE, lâeuro ne poursuive sa baisse. A 12 h 45 heure de Paris, lâeuro se repliait de 1,16 % Ă 1,0299 dollar, aprĂšs avoir sombrĂ© jusquâĂ 1,0281 dollar. Depuis le dĂ©but de lâannĂ©e, il a perdu 9,4 % face au billet vert. Lire aussi la chronique Article rĂ©servĂ© Ă nos abonnĂ©s Le spectre dâune crise des dettes fait son retour en zone euro » Le Monde avec AFP Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă la fois Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce quâune autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? 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IlsrĂ©pondent Ă la volontĂ© politique de dĂ©prĂ©cier la valeur du dinar, afin de juguler le dĂ©ficit budgĂ©taire de lâEtat. Lire aussi : Le dinar va continuer son effondrement sur le marchĂ© officiel. Cet article est apparu en premier lieu sur MarchĂ© noir en AlgĂ©rie : Taux de change de lâeuro face au dinar (8/02/21)
Ăconomie - Informations et analyses de l'actualitĂ© Ă©conomique en AlgĂ©rie Prix euro marche noir algerie Cours du baril de pĂ©trole en euro dollar Mardi 24 mai 2022 0955 Le cours du pĂ©trole Brent en dollars 112. 28 $ -1. 19 1. 05% Le cours du baril de pĂ©trole en dollars 109. 23 $ -1. 06 0. 96% Graphique des prix du baril de pĂ©trole brut BRENT WTI next prev Le Cours du pĂ©trole Brent en euros 104. 68 ⏠Le Cours du baril de WTI en euros 101. 83 ⏠â¶ïž Prix au litre 1 baril = 159 litres 0. 658 ⏠Tendance du prix du baril âČ HaussiĂšre. Cours de l'euro 1. 0726 $ +0. 35% Ăconomie - Informations et analyses de l'actualitĂ© Ă©conomique en AlgĂ©rie AlgĂ©rie Prix d'euro en AlgĂ©rie aujourd'hui 16 Mai 2022 Taux de change Cours dollars devise Le cours de l'euro Ă la Banque centrale d'AlgĂ©rie a atteint 152. 27 dinars Ă l'achat et 152. 34 dinars Ă la vente. sur le marchĂ© parallĂšle des devises square en AlgĂ©rie. Ainsi, un euro s'Ă©change face au dinar algĂ©rien Ă 21. 400 DA pour 100 euros sur le square Ă l'achat et 21. 200 DA Ă la vente. USD pour sa part, le cours de change du dollar Ă©tasunien stagne Ă l'achat et Ă la vente. Ainsi, un dollar s'Ă©change Ă 202. 000 DA Ă l'achat, contre 200. 000 DZD Ă la vente. Algerie devise Taux de change du Dinar AlgĂ©rien face aux devises Euro / Dollar sur le marchĂ© parallĂšle Square Port SaĂŻd et le marchĂ© officiel Banque d'AlgĂ©rie, Cours/taux de change des devises sur le Forex et sur les places d'Ă©change en AlgĂ©rie en temps rĂ©el EUR l'euro hausse en effet sur le marchĂ© noir de la devise change en AlgĂ©rie Ă la vente et Ă l'achat. Ainsi, un euro s'Ă©change aujourd'hui au prix de 212 DA Ă la vente, contre un cours de 214 Ă l'achat, soit, 100 euros s'Ă©change contre 21. 400 DZD. USD pour sa part, le cours de change du dollar Ă©tasunien stagne Ă l'achat et Ă la vente. Ainsi, un dollar s'Ă©change Ă 202 DA Ă l'achat, contre 200 DZD Ă la vente. GBP de son cĂŽtĂ©, le prix taux de change de la livre sterling hausse face au dinar en AlgĂ©rie Ă l'achat et Ă la vente. Un pound s'Ă©change contre un cours de 257 DZD Ă l'achat et possĂšde une valeur maximale de 253 DA Ă la vente. Taux de change du Dinar AlgĂ©rien face aux devises Ă©trangĂšres sur le marchĂ© noir Square Port SaĂŻd Devise Achat Vente Euro 214. 00 212. 00 Dollar US 202. 00 200. 00 Livre Sterling 259. 00 257. 00 Franc Suisse 205, 50 _ Lire Turque 16. 00 15. 00 Yuan Chinois 29. 00 27. 00 Rial Saoudien 50. 50 47. 00 Dirham Ămirati 50. 00 48. 00 Dinar Tunisien 65. 00 63. 00 Dirham Marocain 20. 00 19. 00 Dollar Canadien 154. 00 151. 00 Algerie devise Taux de change du dinar face Ă l'euro aujourd'hui Retrouvez chaque jour, les cours du dinar algĂ©rien sur le marchĂ© noir parallĂšle. Euro/Dinar, Dollar/Dinar, Dollars canadien, Livre Sterling, Dinars Tunisien, Dirham marocain, DKK, CHF ⊠Taux de change Cotations du taux de change du Dinar AlgĂ©rien DZD selon les chiffres du marchĂ© officiel COURS COURS* DES PRINCIPALES MONNAIES SUR LE MARCHE INTERBANCAIRE DES CHANGES D'ALGER 1 USD 146. Prix euro marche noir algerie Prix euro dinar algĂ©rien marchĂ© noir Theatre tout ce que vous voulez MarchĂ© noir AlgĂ©rie - Taux de change de l'Euro en temps rĂ©el sur DNA 4 en 1 debroussailleuse Cote ChĂąteauneuf-du-Pape 2008 Rouge Combien vaut votre corps? â TPE LYCEE FRAGONARD â Greffes d'organes le marchĂ© des reins et du foie Accordeur cello en ligne france Logan Chaise salle Ă manger I Livraison & retour gratuits - Dimehouse Changer vitre s3 prix pour Prix euro marchĂ© noir sur les Rocha tondeuse autoportĂ©e de Micro ecoute parabole oiseau or310x casque captage son enregistreur numerique 500 dinars. Le cours de l'euro ⊠Conversion Euro / Dinar algĂ©rien Toutes les informations sur le cours Euro Dinar algĂ©rien taux de change, convertisseur et donnĂ©es historiques. Principales devises. Voir le cours Euro ⊠Cours EURO/DINAR ALGERIE â Boursorama Cours EURO/DINAR ALGERIE. Consultez les informations sur le cours Europe Euro â AlgĂ©rie Dinar algĂ©rien taux de change EUR / DZD, graphique historique, ⊠Gache electrique pour portail coulissant paris Carottes et pois chiches au cumin la Devisesâ Le taux de change de lâEuro face au dinar algĂ©rien a connu une nouvelle hausse, ce dimanche 7 aout, sur le marchĂ© noir des Devises AlgĂ©rie 1 mois ago Le FMI sâintĂ©resse au marchĂ© noir des devises en AlgĂ©rie : un prĂ©alable Ă une ï»żLe cours de l'euro a chutĂ© aujourd'hui en AlgĂ©rie lors de la sĂ©ance de nĂ©gociation du lundi 15 aoĂ»t 2022, Ă la Banque centrale, et il a Ă©galement baissĂ© sur le marchĂ© noir parallĂšle. Le cours de l'euro aujourd'hui en AlgĂ©rie auprĂšs de la Banque centrale a lĂ©gĂšrement baissĂ© Ă 147,07 dinars Ă l'achat, et 147,14 dinars Ă la vente, et 147,48 dinars Ă l'achat, et 147,53 dinars Ă la vente lors des transactions de la veille, selon le bulletin de la Banque centrale d'AlgĂ©rie "banque-d-algerie".Le cours du dollar et de l'euro aujourd'hui en AlgĂ©rie, dimanche 14 aoĂ»t 2022Le cours du dollar aujourd'hui en AlgĂ©rie Ă la Banque Centrale a maintenu son niveau Ă 142,90 dinars Ă l'achat, et 142,91 dinars Ă la vente. Et sur le marchĂ© parallĂšle officieux a enregistrĂ© 180 dinars Ă l'achat, et 182 dinars Ă la vente